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| Zuko Teikiatsu | |
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Invité Invité
| Sujet: Zuko Teikiatsu Lun 6 Juil - 16:35 | |
| [ZUKO.Teikiatsu] ||₪||||₪|| [I.D.E.N.T.I.F.I.C.A.T.I.O.N] » Nom: Teikiatsu » Prénom: Zuko » Surnom: Kurai » Âge: 19 ans
» Organisation: Akatsuki » Village Natal: Suna » Rang Spécial: Guérisseuse [D.E.S.C.R.I.P.T.I.O.N.M.E.N.T.A.L.E] » Theme Song: Let me be your armor -- Assemblage 23 » Nindô: « Accomplir la volonté de Dieu, sans jamais le décevoir. » » Aime: Aussi con que ça puisse paraître, Zuko adore les enfants. Son instinct maternel qui se manifeste? Aucune idée, mais elle serait bien incapable de faire le moindre mal à un enfant. » Déteste: Elle déteste tellement de choses … Alors, je me contenterai de ce qui n’a jamais été dit jusque là : les vieux.
» Phobie:Malgré les apparences, Zuko est une éternelle paranoïaque et superstitieuse, et donc, elle a développé, au fil du temps, d’innombrables phobies, certaines sérieuses, d’autres moins … Le tout donnant parfois opportunité à des scènes particulièrement cocasses et amusantes pour les gens qui l’entourent, car il lui arrive parfois de se ridiculiser à cause de ces dites phobies…. Ironique, puisqu’elle souffre de katagélophobie.
Achluophobie - Peur de l'obscurité. Autocheirothanatophobie - Peur du suicide Automysophobie - Peur d'être sale, de sentir mauvais. Arachnophobie - Peur des araignées. Brontophobie - peur du tonnerre. Cheimophobie - Peur des tempêtes et des orages. Émétophobie - Peur de vomir. Éreutophobie - Peur de rougir en public. Gymnophobie - Peur de la nudité. Hexakosioihexekontahexaphobie - Peur du nombre 666.
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie - Peur des mots trop longs. [Okay non, j'trouvais juste celui-là trop marrant... x)] Katagélophobie - Peur du ridicule. Mysophobie - Peur de la saleté, de la contamination par les microbes Nosophobie - Peur de la maladie, d'être malade. Phobophobie - Peur d'avoir peur. . Thanatophobie - Peur de la mort. Triskaïdekaphobie - Peur du nombre 13.
» Phrase Type: « Circus freak » - Citation :
» Psychologie: Kurai. Ce mot, lui seul, ne serait-il pas en mesure de décrire à merveille la personne ainsi concernée? Que dire d’autres, après tout, d’une âme noire, alors que le mot sombre lui-même reste clair et imparable? Pourtant, je devrai tenter, dites-vous? Fort bien, j’essaierai. J’essaierai.
On ne naît pas maléfique. En fait, je tiens à croire qu’à la naissance, chacun est pur, blanc, libre de devenir ce qu’il veut, ou ce qu’il peut. On ne peut naître sombre. Mais on ne peut pas choisir où on naît, et comment. Ainsi donc, on peut, dès la naissance, être promis à un avenir sans douceur, qui nous forcera peu à peu a abandonner nos valeurs, jusqu’à ce que l’âme elle-même se lave facilement des moindres souillures, sans que la conscience ne soulève les mauvaises actions ni même ne les regrette.
Zuko n’a pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui. Ce sont les années et le vécu qui lui ont forgé ce caractère si particulier à elle-même, très inapproprier pour un ninja. Autrefois gamine et insouciante, comme nous le sommes tous à la naissance, elle ne s’est vraiment mise à changer que vers l’année de ses six ans, alors que se glissait en elle l’idée fixe de jeter a terre cette tare que, depuis trois générations déjà, revêtissait sa famille. Une tare que l’on nomme communément la lâcheté. Celle d’avoir, en dépit des épreuves, abandonné frères d’armes et amis aux mains du difficile avenir de ninja, afin de se reculer dans un monde calme et docile, où tout leur serait donné, bien cuit dans le bec. Plus jeune, Zuko a aspiré à une telle vie, appréciant cette apparente tranquillité. C’est avec l’âge qu’elle a commencé à développer un mental plus fixé sur la réputation; les jeunes la fuyaient, l’humiliaient, pour une raison qu’elle ignorait. Lorsqu’elle fut enfin en âge d’en comprendre les raisons, son esprit rebelle fut enclenché. Loin d’aspirer à une vie de réclusion, elle se mit en tête de racheter son honneur personnel, à défaut de pouvoir le faire pour toute la famille. Seulement, cette décision en vint bien vite à l’éloigner de père, mère et sœurs.
Elle fut même rejetée par eux, condamnée à vivre par elle-même. Pour un temps, du moins … Mais, ce rejet ayant précédé la mort dans un incendie de presque toute sa famille, il a donc aussi marqué la fin de sa relation avec ses parents. Relation qui s’est achevée sur un «Je te hais». Zuko a toujours regretté ces trois mots, qu’elle a adressés à son père avant de s’enfuir, pour ne plus jamais le revoir. Emplie de beaucoup d’affection pour sa figure paternelle, elle s’est toujours sentie misérable au souvenir de la mort de son père, et du fait qu’elle n’a jamais pu lui dire qu’elle l’aimait autant qu’une fille peut aimer son père. Depuis sa mort, elle a beaucoup révisé sa vision des relations humaines, et peu à peu, elle s’est mise à considérer l’amitié comme étant le plus précieux des dons. C’est pour cela qu’elle n’a pas d’amis. Elle n’a jamais su trouver personne appropriée à qui confier son affection, car elle craint trop d’être trahie, blessée. Elle a, enfin, compris que ses sentiments représentaient aussi l’une de ses plus grandes faiblesses.
C’est à cet instant précis que le gros de ce qu’elle est se forgea; forcée à la débrouillardise, elle apprit très tôt à voler, que ce n’soit qu’un bout de pain ou un repas en entier. Le tout pour le tout, et tout pour survivre.. Ça peut sembler bien peu, mais quand à mesure, tu te vois forcer de voler ta pitance à chaque soir, tu n’as plus de temps à consacrer aux remords véritables. Ainsi donc Zuko écarta-t-elle de sa voie le regret, choisissant plutôt de survivre à tout prix. Sa propre personne placée toujours un pas devant les autres, elle reste prête à donner tout ce dont elle est capable pour ne pas lâcher ce tissu si précieux et fragile qu’est la vie.
Malgré les critères humains qui la forcent à une certaine dépendance, Zuko n’est pas une personne qui s’appui sur le monde pour continuer. Elle se défie de tout le monde, et même lorsqu’elle crée une alliance ou une amitié, elle reste avec l’idée qu’à tout moment, elle peut se retrouver seule de nouveau. Elle sait donc qu’elle n’a pas intérêt à confier sa vie à quelqu’un d’autre sous peine d’en baver plus tard. Cette simple pensée l’empêchant de nouer de sérieux liens de confiance avec tout entourage qu’il soit. De plus, comme elle est très farouche, il lui arrive souvent de s’emmêler les pinceaux avec ses quelques amis, qui se transforment finalement en ennemis. Toutefois, sa principale qualité demeure aussi dans ce défaut : lorsqu’enfin elle parvient à faire confiance à quelqu’un, c’est pour de bon. Les rares personnes qui sont parvenues à lui prouver qu’ils étaient dignes de confiance peuvent alors compter sur une alliée qui jamais, jamais, ne faillira. Car Zuko, une fois qu’elle s’est sérieusement attachée à quelqu’un, n’hésitera pas à sacrifier sa vie pour cette personne. Dit ainsi, ça ne semble rien. Mais aucun mot ne peut justement décrire la puissance de sa fidélité, lorsqu’elle est accordée.
Oui, la demoiselle a son caractère. Non, elle n’est pas parfaite, et elle le sait bien. Mais au-delà de tout ça, elle est ce qu’elle est, et c’est ce qui lui importe. Perdre son intégrité, ne voila-t-il pas la pire honte qu’on puisse avoir?
En générale, Zuko peut sembler être une personne assez joviale. La commissure de ses lèvres demeurent naturellement très légèrement inclinées vers le haut, donnant l’impression qu’un sourire point toujours sur son visage. Toujours un regard en coin, où brille cette lueur amusée qui la caractérise si bien. En permanence la langue bien pendue, prête à cracher son venin sur le premier venu. D’autant plus que, lorsqu’elle parle, elle met rarement des gants… Directe et franche, elle emploi, qui plus est, un langage de bûcheron, dur, limite barbare. Une attitude méprisante, lointaine et bien souvent arrogante, qui donne d’elle l’image d’une personne bien dans sa peau.
De plus, elle est la spécialiste des sourires démoniaques, qu’elle se plait à afficher face aux gens qui l’énervent, souvent accompagnés de paroles salées et d’un regard de tueur. En fait, lorsqu’elle le veut, Zuko peut vraiment afficher un physique terrifiant … Mais malgré tout, elle n’est pas heureuse. Sous ses mimiques se cache une profonde détresse, qu’elle ne confierait pour rien au monde. Ses troubles passés lui ont valus une grande douleur, et malgré la douce tournure qu’a à présent prise sa vie, le passé reste et la hante sournoisement. Elle use de toutes les peines du monde pour éviter de se montrer telle qu’elle est, mais malgré tout, la vérité est bien là, enfouie sous des couches de jupons et de sourires qui ne laissent rien savoir de son état second. Il en reste tout de même qu’elle est malheureuse, et que plus d’une fois elle a songé à mettre fin à toute cette souffrance, à laisser une dernière fois son sang inonder la sombre ruelle où elle se serait installée pour la nuit, et à s’abandonner à la douce étreinte de la mort. C’est son orgueil (ainsi que son Autocheirothanatophobie) qui l’ont mainte et mainte fois sauvée du suicide.
Parallèlement, Zuko est quelqu’un qui respecte grandement la vie. Toute forme de vie, et serait probablement prête à la protéger, si l’occasion s’offrait a elle. Si elle est capable de tuer sans hésiter, elle est aussi portée à épargner facilement, d’autant plus qu’il lui arrive souvent de prendre les gens en pitié… Aussi, si un meurtre n’est pas nécessaire, alors elle ne tuera pas. Par ailleurs, son rang de guérisseuse au sein de l’Akatsuki est une preuve même de son grand respect pour tout ce qui est vivant, ainsi que de son envie de s’élever en sauvant, en soignant.
[D.E.S.C.R.I.P.T.I.O.N.P.H.Y.S.I.Q.U.E] - Citation :
» Apparence:Alors, désolé pour les égarement qui risquent de venir, mais cette partie-là me fait toujours bouler grave, alors y’a des chances pour que s’qui vienne à sortir soit un peu du monkul; j’ai juste jamais aimé faire les descriptions physiques sérieusement. Zuko, donc, n’est pas la personne la plus normale côté physique… Et puis côté n’importe quoi, en fait. Mais pour l’instant, c’est du physique qu’on parle, alors… Zuko, c’est le genre de personne que quand tu le croises dans la rue bah, parfois, tu peux te poser des questions : Gars, ou fille? À vrai dire, après l’attaque qu’a subit son équipe et qui a précédé sa disparition, elle s’est travestie pendant quelques mois, le temps de se faire complètement oublier, et depuis, elle a un peu perdu la notion du style masculin et féminin. Du coup, il lui arrives de s’habiller de façons pas très … disons, élégant pour une demoiselle.
Tout d’abord, faut savoir que quoi qu’il en soit, ce sont surtout son style et ses manières qui font parfois passer Zuko pour une garçon; son visage, lui, ne peux certainement pas passer pour celui d’un homme. Ou alors, peut-être un homme à baby-face.... Côté poil, elle a les cheveux châtains blonds, pas d’un blond presque blanc, mais d’une couleur assez voyante, claire et propre. Ça ressemble pas à de la pisse de chien, donc, mais plutôt à du brun très pâle, aux reflets dorés lorsqu’il y a forte source de lumière. Ils lui arrivent jusqu’à un peu plus haut que la base de la nuque. Aussi, de longues mèches lui retombent en général sur l’avant du visage, camouflant presque en tout temps ses yeux, cachés sous un voile d’ombre et de chevelure. Le résultat la rendant franchement effrayante à regarder… En particulier lorsque, malgré tout, son regard perce l’ombre d’une lueur maléfique… Outre la coiffure, elle possède des yeux assez grands, et d’une couleur chavirant entre le brun très très sombre et le marron .... Tout étant une question de luminosité, en fait. Autant ses iris peuvent sembler noir lorsqu’il fait sombre, autant ils donnent l’impression d’être d’or fondu lorsque la lumière présente est très forte.
Côté corps, encore là, on retrouve très peu de ressemblances avec le côté masculin de l’espèce : elle a une silhouette très svelte et élancée, et le ventre plat au point qu’en le rentrant un peu, elle pourrait facilement passer pour maigre. Mais malgré sa minceur, sa silhouette n’est pas féminine au point qu’elle ait des hanches très prononcées, à son plus grand damn. Son mode de vie très difficile la forçant à une activité physique constante, elle a fini par se développer une musculature discrète, bien camouflée sous la peau, puisqu’elle est d’avantage porté sur l’agilité que sur la force, de toutes façons. Elle a les jambes un peu mieux bâties que les bras, mais il est difficile de percevoir la différence à l’œil nu. Outre, Zuko est assez grande. 168 cm, pour être exacte. Ce trait-la aussi est peu traître car a sa taille se compare à celle d’un garçon moyen. Elle n’est pas bien lourde non plus, frôlant les 3 Kg, ce qui lui donne un avantage flagrant côté vitesse. Tout comme ses hanches, sa poitrine n’est que peu développée et, même si on ne pourrait pas vraiment la qualifier de planche à pain, il ne serait pas difficile d’effacer ses seins sous quelques vêtements amples, ce qui nous emmène à parler de son style vestimentaire, enfin.
Enfin, parce que son style, c’est tout ce qui fait son côté un peu androgyne : elle favorise les vêtements ajustés, dans lesquels il est plus confortable de bouger rapidement, mais il n’est pas rare qu’elle s’affiche vêtue de vêtements trop grands pour elle, les cheveux relevés sous un large chapeau, ou tout simplement coupés car elle en avait marre de les brosser … Elle aime les tenues unisexes pour l’avantage qu’ils offrent de pouvoir changer d’identité bien rapidement : de fille, elle peut rapidement passer à garçon si ses anciens compagnons viennent à la retracer. Il est aussi facile d’imiter une fausse identité, ce qu’elle ne manque jamais de faire lorsque la situation le réclame.
Dernière édition par Zuko Teikiatsu le Mar 7 Juil - 16:27, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu Lun 6 Juil - 16:35 | |
| [H.I.S.T.O.I.R.E] - Citation :
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Souvenirs:.
La journée était journée ensoleillée, protégée par un ciel sans nuages ni vents chauds. Fidèle à mes habitudes, je marchais joyeusement au travers du village, ma grande sœur sur les talons. En fait, le mot gambader s’accordait mieux à la situation. Oui, je gambadais en longeant les ruelles, inconsciente de tous les dangers qui guettent ce genre d’endroit et, du haut de mes six ans, je me constatais heureuse de cette simple sortie. D’ordinaire, on ne m’autorisait pas à m’éloigner de la maison. C’était la simple présence de ma grande sœur, elle âgée de seize ans, qui avait encouragé mes parents à accepter que je m’aventure ainsi dans les grands cartiers. Je me faisais constamment rappeler par mon aînée, qui s’arrêtait souvent aux stands et kiosques pour acheter tout ce dont nous aurions besoin pour subsister, cette semaine. Au début, ses démarches de négociation avec les vendeurs m’amusaient, mais je m’en lassai vite. C’est alors qu’elle était engagée dans un puissant débat sur le prix d’une livre de viande que je saisis ma chance, lui faussant discrètement compagnie et m’élançant à la course derrière un groupe d’enfants de mon âge, que je venais de voir passer. Lorsque je me fus assez éloignée, je les interpellai à voix haute, les sommant gentiment de m’attendre, car leur jeu me semblait fort intéressant. Curieux, ils se tournèrent vers moi, me toisant avec une certaine perversité, et croisant leurs courts bras, probablement en tentant d’imiter leurs parents. « Qui t’es, toi? » « Tu s’rais pas une Teikiatsu? Y’a qu’eux pour avoir la peau sombre comme ça. Mon frère il m’dit qu’c’est parce que vous êtes maudits, dit, c’est vrai? » « Non c’est juste qu’ils sont devenus de cette couleur, tellement ils ont eu peur! »Leurs paroles me laissèrent ébahie. Lentement, je baissai les yeux sur mes bras nus, en examinant la couleur pour voir si elle avait changé, sans rien remarquer. Puis, je ramenai le regard sur eux, tout aussi surprise de l’expression méchante que deux d’entre eux avaient adoptés. « Retourne chez toi! Tu vas nous refiler ta lâcheté! »L’un d’eux se montra assez téméraire pour avancer vers moi, appuyant ses mains sur mes épaules pour me repousser vers l’arrière avec toute la violence dont il était capable, du haut de son bas âge. «Zuko? » « DES RENFORTS!! COUREZ!! »Et la petite bande de gamin s’éloigna à toute allure, effrayée par l’arrivée catastrophique de ma grande sœur, qui s’était visiblement fait un sang d’encre pour moi, en constatant ma disparition. « Merde, Zuko! Je t’avais dit de ne pas t’éloigner… »Elle appuya l’une de ses mains sur mon épaule, me retournant vers elle avec autorité, plongeant ses yeux dans les miens, pour constater qu’ils s’étaient emplis de larmes. Sa colère sembla aussitôt retomber, et d’un geste délicat, elle prit ma main pour m’entraîner vers la maison, sans même avoir terminé ses courses. Choix:. Le retour ne prit que quelques minutes, qui me suffirent à peine pour essuyer maladroitement mes larmes et sécher mes yeux. Arrivés, j’ai lâché la main de ma grande sœur pour dévaler rapidement les marches qui menaient à ma chambre, m’y engouffrant en coup de vent pour me glisser maladroitement sur mon lit, où je me recroquevillai un instant. Encore aujourd’hui, je ne peux expliquer la raison de l’impacte qu’avait eu sur moi cette rencontre. J’étais pourtant trop jeune pour avoir vraiment compris le sens de ces mots, en entier, tous du moins. Quand au geste du plus hardi des garçons, il ne m’avait pas plus troublé que cela, ne m’ayant pas fait mal. Alors, pourquoi, pourquoi ce jour-là m’étais-je sentie aussi mal? Ce résonnement avait fini par m’atteindre, et après y avoir médité cinq minutes, j’en vins finalement à la conclusion que rien n’allait mal, et fut rappelée à l’ordre par mon estomac qui criait famine. Dans l’idée de me chiper une collation dans l’armoire, je montai les marches sur la pointe des pieds, poussant l’audace jusqu’à ramper en silence vers la cuisine, lorsque des voix m’arrêtèrent. « Ce n’était pas un jeu, papa! Ces enfants l’ont consciemment insultée et violentée! » « La façon de penser des jeunes est parfois difficile à cerner…» « Il n’y avait rien à cerner là!! J’ai vécu la même chose, et tu sais très bien pourquoi; les gens nobles de ce village nous haïssent, nous méprisent. Des enfants ne peuvent tenir de tels propos d’eux-mêmes! Leurs parents vont jusqu’à leur inculquer leur haine pour nous, tout ça parce que toi et maman refusez de nous laisser regagner l’honneur que vous avez piétiné! Ils nous considèrent comme des parias!! »Je restai figée, ébahie par la colère qui vibrait dans la voix de ma sœur, cette presque-femme si douce et compréhensive. Je ne l’avais jamais vue s’énerver vraiment, et d’après le long silence qui suivit ses propos, mes parents non plus. Piquée dans ma curiosité, je m’approchai du salon en silence, collant mon visage à la porte pour mieu entendre ce qui se disait de l’autre côté. « Papa, je… Excuses-moi. »« Tu sais très bien pourquoi j’ai accepté d’imiter mon père, et refusé de devenir ninja. La souffrance qu’attire cette vie ne me dit rien, et ce que les autres en pensent ne changera rien. »« Mais ne vois-tu pas que nous, nous souffrons de cette vie que tu nous donne?»Un nouveau silence suivit cette déclaration. De mon côté, j’avais honteusement serré les poings et les dents, de nouvelles larmes inondant mes joues, et pour une raison que j’ignorais. Je faillit me lever et regagner ma chambre, mais à la dernière seconde, je me retournai brusquement, ouvrant la porte coulissante de toutes mes forces. « JE VEUX DEVENIR NINJA!! »Hurlais-je, en fermant les yeux. D’où me venait cette conviction? Je n’avais pourtant jamais aspiré à une telle vie. Mais étrangement, les propos de ma sœur me donnaient l’impression qu’en faisant cela, j’échapperais à d’autres situations semblables à celle que j’avais vécu aujourd’hui. Et plus que tout je voulais éviter de me sentir aussi misérable que je l’avais été, vingt minutes plus tôt. Étonnement, je ne fus pas la cible d’un refus catégorique. Mes parents acceptèrent même de m’inscrire à l’Académie. Évidemment, je ne me doutais pas qu’ils croyaient tous deux dur comme fer que cet intérêt pour l’art ninja me passerait, et qu’ils le faisaient dans la seule intention d’éviter les conflits avec moi, qui avait déjà trouvé mon petit caractère à cet âge. Ainsi donc commençais-je mes cours d’apprentie shinobi, sous les regards surpris, mais approbateurs, des autres familles ninja, qui devaient se plaire à penser que le clan Teikiatsu cherchait à se rattraper. Ne jamais oublier ...:. À mes treize ans, je ne m’étais toujours pas défaite de l’idée de devenir ninja, et je continuais de suivre mes cours à l’Académie, m’attirant la jalousie, mais aussi le soutiens de mes trois sœurs, toutes plus vieilles et n’ayant pas eu la chance d’étudier, alors qu’au fond, elles auraient bien voulu. Que ce soit pour devenir ninja, ou simplement pour s’instruire. Au fond de moi, je ne pouvais m’empêcher de m’attrister sur leur sort. La plus jeune d’entre elles à présent âgée de dix-neuf ans, elles n’étaient plus en âge de pouvoir s’inscrire et étudier, et devaient se contenter de petits boulots pour commencer à gagner leur vie. L’aînée, celle qui m’amenait avec elle au marché, était à présent mariée et dépendait entièrement de son époux pour vivre. C’était triste. J’étais aux anges, ce jour-là. Plus imprévisibles que jamais, nos professeurs nous avaient tour à tour acculés dans une salle vide, nous demandant d’effectuer en cet ordre un exercice de clonage, de substitution et de camouflage. Rien de bien extraordinaire, même si normalement, ils nous faisaient passer devant toute la classe, et ne faisait qu’un exercice par test. C’est seulement en fin de journée, après avoir passé tous les élèves, que le Kazekage lui-même était venu nous annoncer, affublé de sa naturelle sévérité enthousiaste, que nous venions tous de passer nos examen finaux, et qu’à chacun d’entre-nous serait remis, en sortant de classe, un bandeau frontal à l’effigie du village du vent. Comme mes camarades, je poussai une exclamation de joie, bondissant de mon banc scolaire en fêtant sur place. Les professeurs nous laissèrent à notre bonheur, et il ne fallut pas moins que la cloche de fin de classe pour nous apaiser. Puis, le Kage nous somma de nous placer en rang, et nous confia à chacun un bandeau, après nous avoir serré la main et salué solennellement, récitant le nom de chacun sans jamais se trompé. Arrivé devant moi, il tendit ouvertement sa paume sèche, un sourire étirant légèrement les lèvres dans un sourire fière. «Félicitation à vous, Zuko Teikiatsu… »La façon dont il prononça mon nom de famille me fit frémir de plaisir. Ma famille avait longtemps été méprisée; depuis la décision de mon grand-père, à savoir d’abandonner le chemin de shinobi. Aujourd’hui, je sentais que le Kazekage me lavait de la honte dont j’étais couverte depuis la naissance, et m’adressait personnellement cette fierté, celle, probablement, d’avoir bravé les idéaux de mes parents pour me dévouer à mon village. À mon village? Non, pas vraiment. L’idée de défendre le village ne m’avait même pas encore traversée l’esprit. J’avais fait tout ça pour moi-même; pour être acceptée. Et je ne comptais pas arrêter de sitôt. Dès que je fus libre, je m’élançai à la course vers ma demeure, m’engouffrant en coup de vent dans l’entrée pour bondir dans la salle de séjour, me lançant sur les genoux pour m’accroupir aux avants de mon paternel, inclinée dans une position respectueuse, mais qui frétillait d’impatience. Incapable d’expliquer décemment mon bien-être, je lui tendis à bout de bras le bandeau que je venais de recevoir. D’abord intrigué, mon père le cueillit sans un mot. Il examina attentivement l’accessoire, passant silencieusement ses doigts sur la plaque métallique. Puis, son expression passa de la curiosité à la frustration. Surprise par ce changement, je me redressai et tendit les bras pour reprendre l’obejt qu’il venait de me renvoyer. « Je suis fier de toi. Mais je refuse que tu ailles plus loin. »Sa déclaration en tôt fait de me débarrasser de toute ma joie. Ne pas aller plus loin? Alors que je venais d’obtenir mon diplôme? J’écarquillai les yeux, le fixant avec l’espoir qu’il me sorte qu’il s’agissait là d’une blague. Mais je connaissais mon père. Il n’était pas capable de faire une telle blague, et de ne pas sourire. Hors, son expression restait des plus sérieuses. «Mais, papa… »« Tu ne deviendras pas ninja, tu m’entends?! J’ai pris cette décision il y a des années déjà. Je ne te laisses pas le choix; au retour en classe, tu iras dire à ton professeur que tu abandonnes. »La colère m’envahit brusquement, et je resserrai les doigts sur la plaque métallique. « Pourquoi?! Tu avais accepté, pourquoi est-ce que tu changes d’avis? J’ai travaillé fort pour en arriver là!... »Je sentais les larmes remonter jusqu’à mes yeux, m’embarrassant grandement, mais empirant aussi ma frustration. « … je n’arrêterai pas maintenant! Peu importe c’que t’en penses, tu n’as pas le droit de m’en empêcher! »Lui sifflais-je. Je ne remarquai qu’à peine qu’il s’était levé, et ne réalisai sa proximité que lorsque sa main vint percuter ma joue avec violence, me faisant tourner la tête. Puis, il me saisit aux épaules, m’immobilisant. Il tremblait. « Zuko, je refuses que tu continues, parce que je ne veux pas te perdre… »Les larmes s’étaient mises à couler le long de mes joues. Mon père, cet homme que j’aimais tant, venait de me frapper. Pour la toute première fois, quelqu’un que j’aimais m’avait heurté. « J’te hais. »M’entendis-je glisser, avant de faire demi-tour, échappant à son emprise pour me glisser hors de la maison.
Dernière édition par Zuko Teikiatsu le Mar 7 Juil - 2:45, édité 3 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu Lun 6 Juil - 16:36 | |
| - Citation :
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… ne jamais pardonner :.
Je ne rentrai pas de la nuit. Ni de la suivante. En fait, je ne retournai pas chez moi avant une bonne semaine. Nos professeurs nous avaient donnés deux semaines entières de repos, aussi donc passais-je mes journées à errer dans le village, évitant de loin mon quartier, flânant la plupart du temps en solitaire, ou discutant avec les quelques amis de l’Académie que je croisai. Je n’avais toutefois pas d’assez bonnes connaissances pour me confier, et je passai donc une majorité de mon temps à remuer mentalement ce qui s’était passé avec mon paternel.
Lorsque la première semaine fut passée, je finis par me faire à l’idée que je ne pouvais pas continuer à errer ainsi. Il fallait que je m’explique avec lui, que je parvienne à convaincre mon père d’accepter, car d’être ainsi embrouillé avec lui me blessait trop. J’avais beau lui avoir craché le contraire, j’aimais mon père de tout mon cœur. Quand à ma mère, je ne savais que trop qu’elle devait angoisser depuis ma disparition, et m’en voulait évidemment de la mettre dans un tel état d’inquiétude. Mais aussi, voila une semaine que je n’avais pas dormi ni manger, et je m’étais abreuvée de très peu. Mes vêtements étaient sales et humides, ainsi que mes cheveux. C’est donc d’un pas décidé que je rejoignit mon quartier, le soir venu. Les mains callées dans les poches, je ralentissais à mesure que j’approchais, fixant mes souliers et évitant de croiser le regard des passants.
J’ignore si se furent les cris ou l’odeur qui m’alertèrent en premier; je n’en ai plus souvenir. Mais je me souviens qu’à un tournant de rue à peine de ma destination, j’avais pu apercevoir d’immenses colonnes de fumées aussi noires que le ciel s’élever vers celui-ci, par endroit teintées du reflet des flammes qui les avaient créées. Prise d’une violente angoisse, je m’élançai vers ma demeure que, bien évidement, je découvris en proies à un violent incendie. La gorge serrée, les yeux larmoyants de mon inquiétude ainsi que de la fumée qui s’y glissait, je me glissai parmi la foule, tentant d’approcher toujours plus de la maison en espérant pouvoir rejoindre mes parents et ma sœur, qui devaient certainement se trouver à l’extérieur. Ils le devaient…
Mais les choses ne se passèrent pas ainsi; j’appris de par le commérage de mes voisins que la famille qui habitait cette demeure y était encore enfermée, et qu’une troupe de ninja devait bientôt arriver pour les sortir des décombres. Les poings serrés, j’observai en pleurants ma maison de toujours se consumer à une vitesse folle. Puis, un craquement sinistre fit frémir chacun des gens présents, et sans laisser plus de chance aux prisonniers de cet enfer de flamme, la bâtisse s’effondra sur elle-même. J’accompagnai sa chute d’un hurlement désespéré, mes yeux s’écarquillant d’horreur devant les planches qui s’écrasaient, soulevant des nuages de braises et de cendres.
Je tombai à genoux. Immobile, tremblante au milieu de la foule, mes joues inondées des larmes qui ne cessaient de rouler sur mes joues. Je pleurais à gros sanglots, plus angoissée que jamais, priant pour que la troupe dépêchée arrive bientôt. Priant pour qu’elle les sorte de là vivant.. Ils arrivèrent enfin, dispersant la foule, chassant ou tous du moins forçant les curieux à s’éloigner. On m’autorisa à rester, toutefois, et un homme vint s’asseoir près de moi pour me parler et me réconforter, tandis que ses équipiers bondissaient dans la fournaise. De son visage et de ses paroles je n’ai aucun souvenir; toute mon attention était fixée sur les flammes qui léchaient cruellement le bois et des silhouettes qui sortaient parfois pour se libérer un instant de la chaleur qui menaçait leur vie, avant d’y replonger.
Finalement, on ne retrouva que le cadavre de ma sœur, ceux de mes parents ayant vraisemblablement brûlé. Bien que je m’en doutait, et que de survivre à un tel incendie s’avérait impossible, la nouvelle me pris au dépourvu; me choqua profondément. Dans ma tête, je revoyais les yeux tristes de mon père fixés sur moi, les paroles cruelles que je lui avais lancés. J’imaginais sans peine les pleurs de ma mère et la pâleur inquiète de ma sœur.
Alors que mon garde se retournait pour échanger quelques mots avec l’un de ses coéquipiers, je me relevai sans un bruit et m’enfuit à grands pas. Je couru un bon moment, cette simple action me faisant du bien, m’empêchant de trop penser. Et lorsque l’épuisement se fit enfin sentir, je repris ma routine de la semaine; me glissant entre deux habitations, je m’allongeai dans une ruelle. Sauf que ce soir-là, je ne dormis pas. Mes doigts se resserrèrent sur mes tempes, mes ongles enfoncés dans ma peau, et j’éclatai en sanglots encore plus bruyants. J’étais triste, j’étais mal, mais surtout, j’étais furieuse. Furieuse après moi, pour avoir imposé une telle inquiétude à ma famille. Et sans même le savoir, je commençai à m’insérer dans la tête un grand mépris de ma propre personne, et une simple certitude; je ne me pardonnerais jamais les mots que j’avais lancé à mon père. Jamais.
Ikusa-sensei :.
Rappelées de l’extérieur du village avec leurs maris par la nouvelle du décès de mes parents, mes deux sœurs étaient revenues en trombe, mais je n’allai pas à leur rencontre. Je savais que j’ajoutais ainsi à leur deuil. Je savais que j’agissais en lâche. Mais d’aller les voir était au dessus de mes forces; je ne pourrais pas vivre avec elles en gardant pour moi ce qui s’était passé avant mon détail. Mais la simple idée de tout leur raconter me donnait des nausées. Aussi donc, malgré l’affection que j’éprouvais toujours pour elle, je tâchai de les éviter le temps de leur séjour, en sachant très bien que selon la logique, elles iraient penser que j’étais moi aussi morte dans l’incendie.
Je tentai de passer l’éponge sur ma conscience, qui plus que jamais me renvoyais mon image comme étant celle d’une fille égoïste et lâche, et fit en sorte de survivre une semaine de plus, juste une petite semaine dans le deuil total. Car après, j’avais espoir qu’avec l’assignement de mon équipe et de mon professeur, le moral me reviendrait au moins un peu.
La veille du retour en classe, je quittai le village discrètement, gagnant une Oasis rapprochée, près de la quelle je me dénudai pour laver mon corps et mes cheveux, sales et malodorants de par ces deux semaines de négligence. De plus, je n’avais mangé que très peu, et avait du perdre beaucoup de poids; je n’étais plus seulement mince, j’étais maigre. La nuit elle-même étant chaude, je restai dans l’eau un bon moment, y trouvant un peu de réconfort. Le liquide froid et translucide sur ma peau bouillante m’apaisait, cette nouvelle sensation de fraîcheur et de propreté me redonnait légèrement goût à la vie.
Le lendemain, je me trouvais dans un état plus acceptable, et même un peu enthousiasmée à l’idée du tournant qu’allait prendre ma carrière de ninja. En classe toutefois, mes compagnons évitèrent soigneusement d’aborder le sujet de la mort de mes parents, se montrant anormalement doux avec moi. Non qu’ils aient déjà été vraiment méchants, mais c’était la première fois qu’on me saluait autant tout de même. Leur soutien me réchauffa le cœur. Lorsque notre professeur entra, nous nous assîmes tous et attendirent qu’il nous présente nos équipes.
« Equipe un : Shippuu, Kitsu, Tenssin Équipe deux : Chii, Namida, Kigane Equipe trois : Zuko, Kyoufu, Shigo .. »
Sitôt mon nom cité, je cessai de porter attention et tournai le regard d’abord vers Kyoufu, une jeune fille aux cheveux noirs particulièrement courts, et à la peau extrêmement pâle, avec laquelle j’entretenais une très bonne relation depuis quelques mois. Nous étions même devenues d’excellentes amies, et j’aurais probablement sauté de joie, si ma situation avait été autre.. Ce jour-là pourtant, je me contentai de lui adresser un maigre sourire et passai directement à Shigo. J’étais assez surprise qu’ils aient mis ces deux-là ensemble. Non qu’ils s’entendaient mal, mais parce qu’ils étaient frères et soeurs. Jumeaux, en fait. Tout comme elle, Shigo portait les cheveux assez courts, mais tout de même plus longs que ceux de sa sœur, et nombre de leurs traits se ressemblaient. Leur seule différence vraiment marquante, c’était leurs yeux. Contrairement aux perles bleues clair de sa jumelle, Shigo avant de grands yeux marrons. Mais il y avait autre chose qui différenciait ce garçon de tous les autres; il faisait parti des quatre qui m’avaient embêté, alors que je n’avais encore que six ans. Comme chacun d’entre eux toutefois, il était venu s’excuser pour son comportement à mon entrée à l’Académie. C’était toutefois le seul avec qui j’étais vraiment devenue amie. Je n’étais donc pas mécontente d’avoir été placée avec lui non plus.
Lorsque toutes les équipes furent nommées, notre professeur nous souhaita bonne chance, puis quitta, en annonçant que nos sensei seraient bientôt à nos côtés. Il ne mentit pas, et plusieurs hommes et femmes ninja entrèrent tour à tour, donnant leur numéro d’équipe. Nous fûmes les deuxièmes, et sortirent bien vite de classe avec un homme dont le visage ne me semblait toutefois pas inconnu. Il se présentait à nous sous le nom d’Ikusa, en prétendant qu’il faisait jusqu’à depuis peu parti de l’équipe d’intervention. Et c’est alors que son regard se posait directement sur moi que je souvins où je l’avais vue. À peine une semaine plus tôt, devant la maison en flamme. C’était lui qui avait vainement tenté de m’apaiser.
À tes côtés :.
Le reste de la journée passa à une rapidité hallucinante. Comme moi et mes amis étions déjà de bons amis, il était bien inutile de nous présenter les uns aux autres, et Ikusa-sensei ne nous imposa donc qu’une rapide description de nous-même destinée à l’aider à mieux nous identifier. Une fois cela fait, il nous accorda notre pause pour dîner, mais beaucoup trop excités pour, les jumeaux me prirent chacun par un bras et supplièrent notre nouveau professeur de nous accompagner à un stand de ramen. Ce dernier accepta avec un plaisir évident et c’est ainsi que nous entamâmes notre après-midi, dans une bonne humeur qui eut même la force de déteindre sur moi, petite créature malheureuse et perdue. Au point ou, à la fin de la journée, je parvenais à rire sans que les écho de ma voix me sonnent trop étranges.
Contrairement à ce que nous avions pensé, Ikusa-sensei ne nous avait initié à rien, passant la journée à errer avec nous, dans le simple but de mieux nous connaître, attention qui m’enchantait. J’avais longtemps craint que notre professeur se montre distant et peu intéressé, mais ce n’était visiblement pas le cas, et il avait même fait son possible pour interagir avec nous. Mais malheureusement, comme toute bonne chose, cette journée prit fin. Alors que l’obscurité récupérait la place que le soleil lui devait, mes deux amis quittèrent, et je m’apprêtais à en faire autant.
« Zuko… »
Je sursautai en entendant Ikusa-sensei m’interpeller et me retournai vers lui, curieuse.
« Tu es pressée? J’aimerais te parler un moment. »
Intriguée, mais non méfiante, j’approuvai d’un geste de la tête et le suivit docilement jusqu’à un banc faiblement éclairé, ou nous primes tous deux place, chacun à l’une de ses extrémités, lui m’examinant calmement, moi n’osant pas le regarder.
« Comment vas-tu? »
Mes lèvres s’ouvrirent automatiquement, prêtes à laisser glisser une réponse affirmative, mais ma gorge se serra automatiquement lorsque je compris de quoi il voulait parler. Évidemment, de mes parents. C’est fou, j’avais presque oublié.. Comme une sournoise tortionnaire, la douleur me revint, emplissant mes yeux de larmes et coupant ma voix. Non, je n’allais pas bien. Comment pourrais-je aller bien, après ça? Comment avais-je pu oublier, même le temps de quelques heures? Devant l’absence de réponses, Ikusa-sensei se rapprocha légèrement, appuyant sa main sur son épaule.
« Je sais que c’est difficile; j’ai vécu la même chose que toi, il y a bien longtemps. C’est difficile à croire, et tu m’en voudras probablement de te sortir ces mots, mais tu sais… La douleur finit par s’en aller. Ils te manqueront toujours, mais bientôt tu commenceras à aller mieux. »
Il avait raison. Ses paroles m’offusquèrent. Je ne voulais pas me sentir mieux, je ne voulais pas me pardonner! Mais en même temps, le bonheur que j’avais ressenti cet après-midi me manqua déjà. Tellement…
« C’est pour toi que je suis venu, tu sais. »
Il croisa les bras, le regard rivé vers le ciel étoilé.
« Plutôt que de rester dans l’équipe d’intervention, après t’avoir vue, l’autre soir, j’ai tenté le tout pour le tout; je me revoyais à ton âge, blessé et seul, alors qu’on venait de m’annoncer que mes parents ne reviendraient jamais de leur mission. Voila pourquoi je suis là, aujourd’hui. Je veux t’aider à passer à travers tout ça. Tu le mérites. »
Une boule commençait à se former dans ma gorge, alors que les larmes se mettaient à couler le long de mes joues. Brave homme… À cet instant, je lui étais tellement reconnaissante. J’étais rassurée, aussi, et je pu comprendre qu’avec lui, et grâce à Shigo et Kyoufu, les choses iraient bientôt mieux. Bientôt.
Dernière édition par Zuko Teikiatsu le Mar 7 Juil - 2:48, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu Lun 6 Juil - 17:01 | |
| - Citation :
Shigo :. À nouveau, les années coulèrent avec insouciance, effaçant sans peine les jours sans même qu’on ne le remarque pas vraiment. Sans même vraiment m’en rendre compte, et contre toutes attentes, ma peine reliée à la mort de ma famille en fit de même; s’adoucissant de jour en jour, et au bout de deux mois supplémentaires, j’avais repris un rythme de vie normal, la douceur et la gentillesse de mes coéquipiers, ainsi que la présence de mon sensei, remplaçant peu à peu ma détresse par un fort sentiment d’affection. Je les aimais énormément, tous et chacun : Comme promis, Ikusa-sensei s’était fait présent toutes les fois où j’avais eu besoin de lui, n’hésitant pas à me tendre la main et à sacrifier de son précieux temps pour m’accorder. Je ne pouvais songer à le considérer comme un père, les dires que j’avais lancé à ce dernier me couvrant toujours de honte. Toutefois, je peux avouer sans gêne qu’il était devenu comme un grand frère, à mes yeux. Kyoufu avait grandit mentalement et physiquement : de gamine espiègle, elle était passée à l’étape de jeune fille mature et douce. Moins portée sur le combat, elle apportait à l’équipe toute sa bonne humeur; un rayon de soleil, irradiant parmi nous, déteignant sur nous, rendant impossible la peine dès que nous nous trouvions à un rayon de vingt mètres. Quand a Shigo … Ah. Presque inévitablement, mes sentiments envers lui s’étaient mis à évoluer, et de discrets amis, nous passâmes bien vite au rang d’inséparables, sans toutefois aller plus loin. J’avais quinze ans lorsque nous sautâmes le pas. Cette soirée-là, nous étions sortis ensemble tous les quatre, jusqu’à tard le soir. Kyoufu venait tout juste de nous quitter, raccompagnant notre sensei –qui avait un peu trop bu- jusque chez lui pour éviter qu’il passe la nuit dehors. Les bras passés autour de ma taille, je tentais vainement de me réchauffer, la soirée s’avouant plus fraîche que je ne l’aurais imaginé. À côté de moi, il fixait le vide, mains dans les poches, chacune de ses respirations soulignées par un nuage vaporeux qui s’échappait d’entre ses lèvres entrouvertes. De nouveau, je me perdis légèrement dans la contemplation de ce presque homme que j’avais eu la loisir de voir grandir. Sa peau si pâle semblait reluire d’une couleur argentée, offerte par les rayons lunaires, et ses cheveux noirs semblaient danser sous la délicate brise. À cet instant, il tourna vers moi son regard marron et étira ses fines lèvres en un sourire amusé. « Tu as froid? »Le fait d’avoir été surprise à le guigner ne me fit même pas rougir. Depuis trop longtemps je me sentais attirée par lui, et depuis trop longtemps je sentais qu’il en était de même pour lui, pour que ce soit le cas. Répondant à son sourire délicat, je haussé les épaules et chavirai la tête vers l’arrière, rivant mes prunelles sur le ciel obscure, si souvent transpercé par de délicats diamants. C’est à peine si je réagis lorsque je le sentis déposer sa veste sur mes épaules. Je me contentai de lâcher ma taille, refermant les doigts sur les bords de sa veste pour l’enrouler autour de mes épaules. Nous restâmes ainsi un bon moment, le temps s’écoulant subtilement. « Kyoufu aurait déjà dû revenir, non? »S’inquiéta soudain mon à-côté, sans bouger pour autant. Je me contentai d’étirer un sourire, peu convaincue. C’était une mascarade, je le savais. Ikusa-sensei n’était pas du genre à s’effondrer, bourré, après seulement deux vers. De plus, n’était-il pas étrange que les deux silhouettes encapuchonnées, assises à plusieurs mètres depuis près de dix minutes déjà, aient la même taille que celle de mon amie et de notre professeur? De plus, je pouvais sentir leur regard se poser constamment sur nous. Ça ne m’étonnait point d’eux. Les deux autres avaient sûrement remarqué notre attirance mutuelle, et s’étaient mis en tête de nous pousser un peu, en nous laissant seul à seul. J’étais certaine qu’il s’agissait d’eux. Et j’aurais pu les dénoncer. J’aurais pu. « Ne t’inquiète pas pour elle. »Le sommais-je avec un délicat sourire. Puis je me retournai vers lui, alors qu’il inclinait de son propre chef la tête vers moi, m’observant curieusement. Très au courant de sa particulière timidité, je n’hésitai pas à me hisser sur la pointe de mes pieds, appuyant mes lèvres contre les siennes. Loin de lui l’idée de se rebuter, visiblement, car il se fit un honneur d’entourer ma taille de ses propres bras. Figés, nous fûmes immobiles un instant, nous familiarisant avec la sensation, puis tentant d’approfondir le baisé, y mêlant nos lèvres. Je ne pus retenir un léger rire amusé en découvrant en son nez et ses dents des obstacles assez gênants. Alors que nous continuions à nous embrasser avec ferveur, je puis affirmer presque sans doutes qu’un gloussement victorieux venait de retentir en direction des deux silhouettes. Mission :. Le Kage nous avait rassemblés dans son bureau pour l’occasion de la nouvelle mission qu’il avait à nous assigné. Mes doigts emmêlés à ceux de Shigo, je fixais la fenêtre en attendant qu’il se mette à parler, me recassant les souvenirs de la veille. Peu après notre étreinte, les deux silhouettes étaient parties, et Kyoufu n’avait pas tardé à venir nous rejoindre, feignant l’ignorance. J’avais joué son jeu, ne voulant pas la décevoir en révélant que je l’avais reconnue sous sa capuche. J’étais trop heureuse, de toutes façons. « Hu-uumh. »Je tournai le regard vers le Kage, qui avait terminé de rassembler ses choses. « Équipe 3, voila. – ses yeux passèrent sur chacun de nous avant de se baisser sur l’ordre de mission- Depuis quelques semaines que nous vous avons mis au repos, il serait temps de reprendre; votre mission future en est une de dépistage. Un criminel c’est échappé d’un village voisin il y a de cela trois jours. Un homme qui aurait vraisemblablement tuer sa femme dans un excès de colère, et qui était condamné à la peine de mort. C’est un ninja, et même si il est seul, il n’est pas à prendre à la légère. Votre mission consiste à nous le ramener, vivant de préférence. Mais le principal, c’est que vous l’arrêtiez. »Il s’arrêta là, peu reconnu pour ses longs discours. Il tendit simplement l’ordre à Ikusa-taichô, ainsi qu’un portrait fidèle de l’homme recherché. Sans plus de cérémonie, nous quittâmes le bureau et rejoignirent l’entrée du village du sable, prêts à partir. Embuscade :. Il nous fallut un minimum de trois jours avant de retrouver la piste de l’homme recherché. Le simple fait qu’il se soit aussi facilement caché aurait pourtant dû nous mettre la puce à l’oreille, mais nous n’avons rien remarqué. La nuit était tombée et nous avancions en formation, aussi silencieux qu’une horde de lionnes en chasse. Nos pieds trouvaient à fouler le sol sans y laisser leur emprunte, et sans provoquer le moindre crissement. J’étais dans le milieu, juste derrière Kyoufu. Ikusa-taichô ouvrait la marche, et Shigo fermait. Les arbres s’élevaient partout autour de nous, empêchant les rayons de lune d’éclairer notre chemin. Ce fut Shigo qui les sentit le premier. « DERRIÈRE !! »Aux aguets, nous nous sommes tous arrêtés d’un même élan, chacun se tournant dos à dos. Nous ne fûmes toutefois pas assez rapide, et avant même d’avoir vraiment pu réaliser l’ampleur du danger, nous étions entourés par une bande de ninja au bandeau probablement caché. À moins qu’ils n’en aient tout simplement pas. En tous cas, il était impossible de savoir d’où ils venaient. Souhaitant évaluer la force de nos adversaires, Ikusa-taichô ne lança pas de suite ses ordres, et nos vis-à-vis en profitèrent aussitôt pour attraper. Nous en étions réduits au triste nombre de deux contre un, et mon double adversaire s’avérait extrêmement encombrant. Je peinais A les atteindre, alors qu’eux se mouvaient avec une facilité désarmante. L’ordre de retraite de notre capitaine venait tout juste de fuser, lorsqu’un cri de douleur me plongea dans une peur atroce. Non loin de moi, appuyé dos à un arbre, Shigo se tenait fermement le ventre, d’où coulaient des quantités effrayantes de sang. Face à lui, l’un des ninja inconnu levait un long katana et s’apprêtait bien visiblement à l’achever en vitesse. Plus par inconscience que par courage, je faussai compagnie à mes adversaires, protégeant mon coéquipier de mon propre corps, mais le coup de lame ne vint jamais. Je ne saurais expliquer pourquoi. Tout ce que je peux dire, c’est qu’une douleur violente m’envahit la tête, et je m’effondrai lourdement au sol, inconsciente. Kurai :. Je ne repris conscience que quelques heures plus tard, et, me souvenant des tragiques conditions de mon évanouissement, me levai d’un bond, malgré la douleur qui me tenait toujours la tête. Je ne parvins toutefois qu’à me redresser dans une position assise, un poids inconnu bloquant mes jambes. Ma vue était embrouillée et je ne parvenais à distinguer ce que s’était. J’y fis donc glisser mes doigts, cherchant à l’identifier, et reconnu le contact froid de la peau d’un cadavre. Un frisson de dégoût me traversa le corps, et mon premier réflexe fut de le pousser au sol, à côté de moi. Ceci fait, je frottai vigoureusement mes paupières, cherchant à rétablir ma vision au plus vite, même si plus aucun bruit de combat ne venait m’alarmer. Lorsque je pu de nouveau voir toutefois, je n’eut plus qu’un désir; retourner à l’état de torpeur dans laquelle j’étais plongée quelques minutes plus tôt seulement. Devant moi s’étendait le cadavre qui m’écrasait, un peu plus tôt. Pâle, couvert de sang, dégageant une horrible odeur, celle de la mort. Mais moins que cette vision, c’était son visage qui me soulevait le cœur. Celui de Shigo. Mort. Instinctivement, je tendis la paume vers sa joue, la caressant tendrement, murmurant son nom, même si je savais qu’il n’y répondrait pas. Afin de refouler les larmes qui s’étaient mises à pointer, je me penchai sur lui, déposant un ultime baisé sur ses lèvres souillées de son propre sang, sec et amer. Puis, rassemblant le peu de courage qui me restait, je me relevai, cherchant des yeux mes coéquipiers. Un cri d’effroi m’échappa lorsque je vis ce qui restait d’Ikusa-san. Aucune chance qu’il ait survécue. Je m’apprêtais à sombrer en hurlant, lorsqu’un long râle s’éleva à ma droite, me faisant sursauter. Kyoufu m’observait, ses yeux écarquillés d’effroi, la bouche ouverte dans un cri silencieux. Je ne crois pas qu’elle me voyait. D’après la tête qu’elle tirait, j’aurais même été étonnée qu’elle soit consciente de quoi que ce soit. Néanmoins, elle était vivante, et pour l’instant, ce simple fait m’importait. Je m’approchai d’elle et, sans lui adresser un seul mot, l’enlaçai fortement, éclatant en sanglots sur son épaule. Alors seulement, le hurlement qu’elle voulait pousser lui échappa, s’étendant probablement dans toute la forêt. Je pleurai un bon moment sur son épaule, et pas une minute elle se tue. Alors, finalement, je la cueillie dans mes bras et, malgré la faiblesse de mes muscles épuisés, je pris en charge de la conduire au village. Rendu là-bas, les médecins l’endormirent et l’examinèrent. D’après eux, une partie du cerveau avait été touchée, et si elle n’était plus en danger de mort, elle resterait d’une faiblesse mentale trop lourde pour qu’elle se souvienne même de qui j’étais, de tout ce qui s’était passé ce soir-là.. Pour moi, à partir de ce moment, elle ne fut pas moins que morte. Et c’est pour cela que, sans avertir, je quittai. Non pour regagner mon propre village, mais pour ailleurs. À vrai dire, je voulais me diriger vers les falaises, d’où j’avais l’intention de sauter. Mais je me perdis. Ce fut un char empli de gens qui m’étais inconnus qui me recueillit, au bout de cinq jours d’errance. Ils me hissèrent avec eux, ma soignèrent, m’habillèrent et, comme je refusais d’ouvrir la bouche, me donnèrent le surnom de Kurai. Ce mot me harcela durant des semaines, et c’est un soir, alors que je reposais sur le dos, les yeux fixés sur la voûte étoilée, que je pris enfin ma décision. Au font, quel meilleur mot? À la fois représentatif du ciel de nuit, si beau, si loin. De ce que j’étais devenue, de la couleur de ma vie à la profondeur de mon âme. Pour la reluisante couleur des cheveux de Kyoufu, de Shigo. Pour la couleur des yeux d’Ikusa-sensei. Sombre. Kurai. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu Mar 7 Juil - 16:31 | |
| » Code: - Spoiler:
Actif, éxemplaire, incarner » Autre: Tout ce qui est en citation viens de la fiche que j'avais posté pour ce même personnage sur NNG, ainsi que sur un autre forum qui n'avait pas survécu plus d'une semaine ... De plus, je tiens à préciser que Zuko n'est pas considérée comme étant un déserteur par Suna, car son village la croit morte avec le reste de sa team.
Donc, voila! Présentation terminée! ^^ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu Mar 7 Juil - 16:51 | |
| Bonne présentation, tu as ma voix. J'aime bien ton avatar aussi et pour finir j'ai hâte de te rencontrer dans le RP, si cela doit arriver un jour futur...
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| | | Sasuke Uchiha Fondateur¦Leader de Taka
Messages : 85 Points de Savoir : 11367 Date d'inscription : 03/07/2009 Age : 28 Localisation : Dans l'ombre^^
| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu Mar 7 Juil - 17:26 | |
| Belle présentation tu à ma voix également.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu Mer 8 Juil - 2:37 | |
| Belle Présentation, je te valide en tant que Membre de l'Akatsuki, Good Luck pour ta fiche techniques et Enjoy !!!
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Zuko Teikiatsu | |
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| | | | Zuko Teikiatsu | |
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